COMMISSAIRES

NicolasDorval-Bory& GuillaumeRamillien

Face à l’urgence écologique de nouvelles architectures sont en train d’émerger en Île-de-France, sur tout le territoire mais aussi partout dans le monde. Pour les inventer, leurs auteurs s’interrogent sur ce qui est à la source de l’architecture en développant de nouveaux langages oscillants ainsi entre architecture visible et invisible.

« La cabane ou le feu ? »

 

Si un terroir peut être défini comme la rencontre d’un sol, d’un climat et de savoir-faire, l’architecture est de façon similaire la mise en forme, au travers d’une culture particulière, de matières et de climats intérieurs, des ressources visibles et invisibles.

 

En 1969, le critique Reyner Banham définit l’architecture comme une stratégie double liée à un milieu, et l’illustre par l’histoire d’une tribu qui « arriverait au soir dans un campement bien approvisionné en bois ». Pour satisfaire à sa condition homéotherme face à la nuit, le potentiel de ce bois peut être exploité selon deux méthodes : construire un abri — la solution structurelle —, ou alimenter un feu ou un foyer — la solution énergétique.

 

Un demi-siècle plus tard, et face aux enjeux environnementaux, l’exposition Visible, invisible interroge les formes architecturales contemporaines qui peuvent naître de cette redécouverte de la rationalité matérielle et énergétique.

 

L’ÉNSA Versailles, déployée sur le site exceptionnel de la Petite Écurie, accueille l’exposition Visible Invisible structurée en trois temps :
– une Monumenta, qui répertorie les ressources matérielles et énergétiques de la Région.
– un témoignage des nouvelles pratiques de plus de 40 architectes, locaux et internationaux exposés dans la Nef. Des installations majeures, produites par Baukunst, Ensamble, LCLA et Mary Duggan, ainsi que l’artiste Simon Boudvin, seront exposées dans la cour des Fontaines.
– des ateliers gratuits (sur inscription) tout au long de la Biennale, au cours desquels le public lui-même sera invité à s’approprier, manipuler et expérimenter les ressources aux côtés de passionnants professionnels.

La Galerie des Sculptures et des Moulages, lieu d’exception qui abrite une collection unique de statues de pierre et de gypse et éternelle source d’inspiration, clôturera le parcours d’exposition.

LIEU

ensaversailles

L’École nationale supérieure d’architecture de Versailles assume une position singulière, à la lisière du territoire francilien et de son paysage académique. Ni tout à fait parisienne, ni vraiment provinciale, proche du tissu urbain périphérique et à la frontière entre l’urbanisation et le monde rural, l’ÉNSA Versailles met au cœur de son enseignement la culture de projet comme un modèle à explorer, à partager et à développer. Depuis cette position unique, l’ÉNSA Versailles interroge les grands enjeux de la prochaine génération d’architectes qu’elle entend former : la transition écologique des milieux habités, la révolution numérique et la relation entre le vivant et l’architecture.

 

Établissement de formation et de recherche créé en 1969 implantée dans la Petite Écurie du Roy du domaine national du Château de Versailles, l’école accueille 1 100 étudiants et doctorants dans trois cours interconnectées qui jouent un rôle déterminant dans le projet d’établissement et les pédagogies innovantes de l’école. Sur son territoire, l’école constitue une rotule géographique au centre du triptyque formé par Paris, CY Cergy Paris Université et l’Université Paris-Saclay.

 

L’ÉNSA Versailles est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle conjointe du ministère de la Culture et du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle appartient au réseau des vingt écoles nationales supérieures d’architecture françaises.